Globalement, plus de 18 000 animaux en détresse (des oiseaux dans 9 cas sur 10) – appartenant à plus de 210 espèces – ont été consignés dans les registres d’entrée du centre depuis sa création (1 687 en 2020). Cinq espèces totalisent à elles seules un tiers des accueils : le Hérisson d’Europe (1 423), la Tourterelle turque (1 188), l’Effraie des clochers (1 167), le Martinet noir (1 024) et le Faucon crécerelle (986).
Globalement, quatre causes d’accueil se démarquent très nettement des autres :
– la découverte de jeunes oiseaux non volants (un cas sur quatre). Ce sont principalement des rapaces diurnes et nocturnes ainsi que des Martinets noirs ;
– un état d’affaiblissement général (un cas sur quatre). La raison en est souvent inconnue, faute d’analyses ou d’autopsies systématiques. Au rang des espèces les plus concernées, le Hérisson d’Europe et les oiseaux marins qui vivent en haute mer comme le Guillemot de Troïl et le Fou de Bassan ;
– les chocs contre un obstacle (un cas sur cinq) comme un filin ou une véranda. Les rapaces diurnes, les pigeons et tourterelles, les mouettes et goélands sont les plus nombreux ;
– la circulation routière (un cas sur dix). Ici comme ailleurs, les rapaces nocturnes, tout particulièrement l’Effraie des clochers, lui payent un bien lourd tribut.
Il convient de noter une évolution significative ces dernières années au niveau des espèces accueillies. Notamment une forte augmentation du nombre de jeunes passereaux et surtout de Hérissons d’Europe : plus de 100 par an à partir de 2016 (193 en 2018, 335 en 2019 et 395 en 2020), contre moins de 20 par an avant 2013. À elle seule, cette espèce représente 23,4 % des accueils en 2020 !
Plusieurs semaines de soins et de rééducation s’avèrent parfois nécessaires pour qu’un animal puisse être relâché : par exemple dans le cas d’une aile ou d’une patte brisée. Plus de la moitié des animaux pris en charge par le centre de sauvegarde depuis sa création – morts à l’accueil exclus – ont retrouvé la liberté. En 2020, le pourcentage d’animaux relâchés dans la nature a été moindre (42,9 %), suite à une mortalité inhabituelle des Hérissons d’Europe, principalement chez ceux recueillis durant l’automne et l’hiver.
Malgré les soins prodigués, il arrive que des animaux restent handicapés parce qu’ils ont, par exemple, une fracture mal consolidée. S’ils peuvent vivre décemment, ils sont alors transférés dans le parc de découverte en compagnie de congénères.